La communauté lumiaise a mis à l’honneur le Colonel Pierre Neuville, commandeur de la légion d’honneur, Médaille militaire, Officier de l'Ordre National du Mérite, Croix de guerre 39/45, entre autres prestigieuses décorations. Mais également le docteur en préhistoire Pierre Neuville, diplômé universitaire avec mention très bien à l’unanimité, à l’âge de 66 ans.
De multiples facettes au cours de d'une vie hors du commun qu’a été la sienne. Pierre Neuville en a fait le récit dans son livre passionnant paru en 2013, « Les combats de ma vie ».
Pierre Neuville a vu le jour le 4 septembre 1922, il y a un siècle donc, à Soulier-de-Corrèze. Une enfance de petit paysan déshérité et puis les aléas de l’histoire qui lui ouvrent les portes du monde, quarante années vouées au service de la nation et trente-cinq autres consacrées au bénévolat dans le domaine archéologique.
De multiples facettes au cours de d'une vie hors du commun qu’a été la sienne. Pierre Neuville en a fait le récit dans son livre passionnant paru en 2013, « Les combats de ma vie ».
Pierre Neuville a vu le jour le 4 septembre 1922, il y a un siècle donc, à Soulier-de-Corrèze. Une enfance de petit paysan déshérité et puis les aléas de l’histoire qui lui ouvrent les portes du monde, quarante années vouées au service de la nation et trente-cinq autres consacrées au bénévolat dans le domaine archéologique.
En 2016, le bulletin communal l’avait mis en lumière avec ce portrait de Marie Pierre Bruno
« La discrétion, la timidité presque de Pierre Neuville peuvent surprendre quand on rencontre pour la première fois cet homme au parcours si prestigieux.
Rien ne prédestinait ce jeune ouvrier- paysan, né en 1922 au Soulier-de-Corrèze, à parcourir le monde au cours d’une carrière militaire exaltante, avant de devenir docteur et chercheur en préhistoire sur le sol corse.
La guerre et son chaos, une force de caractère consolidée par une enfance rude, son statut pesant d’enfant naturel, tous ces éléments l’auront aiguillé vers un destin que sa naissance ne lui augurait aucunement.
Après la débâcle de 40, l’armée française, défaite, recrute sur tout le territoire et le jeune Pierre qui mène une vie de labeur depuis ses 12 ans, baignant dans l’adversité depuis sa tendre enfance, décide de son engagement militaire en quelques instants. Il embarque à Port-Vendres, le 4 février 1941 à bord du paquebot à vapeur « Gouverneur général Cambon ». Il a 18 ans et c’est à Oran qu’il s’apprête à entamer sa carrière militaire. Il rencontrera sa femme, Yvette, quelques années plus tard sur cette terre algérienne et ils auront 5 enfants.
Les combats pour la libération, une blessure en 1944 en Haute-Alsace, la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie. Une vie de militaire, toujours dans les unités de choc, rythmée par les nombreuses et longues séparations familiales. Finalement, en 1966, il rejoint Calvi et le 2e REP où il termine sa carrière, avec le grade de Lieutenant- colonel, titulaire de nombreux titres de guerre et commandeur de la Légion d'Honneur.
A la retraite, conquis par la Corse, Pierre Neuville décide de jeter l’ancre à Lumio, Il côtoie des anciens du bataillon de choc, dont de nombreux corses, le Colonel Bonfanti, François Bacciochi… Pierre Neuville rappelle que " c’est à Ajaccio, les 13 et 14 septembre 1943, qu’eût lieu le premier débarquement de ce fameux bataillon de Choc pour la libération de la Corse, premier département libéré ".
Mais sa retraite n’est que militaire. Un nouveau chapitre de sa vie s’ouvre ici. Celle d’étudiant et de chercheur. En effet, bien que non Bachelier, encouragé par Michel Claude Weiss, professeur émérite de l’université de Corse, Pierre Neuville entame des études en histoire et préhistoire. Il obtient la maitrise avec double mention très bien à l’université de Nice puis poursuit un doctorat à Corte, à travers un mémoire de 1020 pages traitant de la préhistoire corse, qui lui vaut une nouvelle mention TB.
Il arpente le territoire corse, découvrant de nombreux sites, puis prend part à l’étude du néolithique ancien (la Pietra à Ile Rousse) ainsi que de divers habitats de l’âge de bronze ancien et évolué (Monte Ortu, Cateri, Marsulinu). Accomplissant ainsi son souhait d’une retraite active, intelligente, et passionnante ! Un exemple inspirant pour tous …
Questionné sur sa perception de l’époque actuelle et ses problématiques, il évoque l’âpreté de la vie à l’époque de sa jeunesse, à peine imaginable aujourd’hui. Souvent sans eau ni électricité dans les régions rurales. Quinze, voire seize heures de travail journalier était chose courante. Il se rappelle les années 30 et ses cohortes de chômeurs qui mangeaient à la soupe populaire, seule aide dont ils pouvaient bénéficier.
Rien ne prédestinait ce jeune ouvrier- paysan, né en 1922 au Soulier-de-Corrèze, à parcourir le monde au cours d’une carrière militaire exaltante, avant de devenir docteur et chercheur en préhistoire sur le sol corse.
La guerre et son chaos, une force de caractère consolidée par une enfance rude, son statut pesant d’enfant naturel, tous ces éléments l’auront aiguillé vers un destin que sa naissance ne lui augurait aucunement.
Après la débâcle de 40, l’armée française, défaite, recrute sur tout le territoire et le jeune Pierre qui mène une vie de labeur depuis ses 12 ans, baignant dans l’adversité depuis sa tendre enfance, décide de son engagement militaire en quelques instants. Il embarque à Port-Vendres, le 4 février 1941 à bord du paquebot à vapeur « Gouverneur général Cambon ». Il a 18 ans et c’est à Oran qu’il s’apprête à entamer sa carrière militaire. Il rencontrera sa femme, Yvette, quelques années plus tard sur cette terre algérienne et ils auront 5 enfants.
Les combats pour la libération, une blessure en 1944 en Haute-Alsace, la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie. Une vie de militaire, toujours dans les unités de choc, rythmée par les nombreuses et longues séparations familiales. Finalement, en 1966, il rejoint Calvi et le 2e REP où il termine sa carrière, avec le grade de Lieutenant- colonel, titulaire de nombreux titres de guerre et commandeur de la Légion d'Honneur.
A la retraite, conquis par la Corse, Pierre Neuville décide de jeter l’ancre à Lumio, Il côtoie des anciens du bataillon de choc, dont de nombreux corses, le Colonel Bonfanti, François Bacciochi… Pierre Neuville rappelle que " c’est à Ajaccio, les 13 et 14 septembre 1943, qu’eût lieu le premier débarquement de ce fameux bataillon de Choc pour la libération de la Corse, premier département libéré ".
Mais sa retraite n’est que militaire. Un nouveau chapitre de sa vie s’ouvre ici. Celle d’étudiant et de chercheur. En effet, bien que non Bachelier, encouragé par Michel Claude Weiss, professeur émérite de l’université de Corse, Pierre Neuville entame des études en histoire et préhistoire. Il obtient la maitrise avec double mention très bien à l’université de Nice puis poursuit un doctorat à Corte, à travers un mémoire de 1020 pages traitant de la préhistoire corse, qui lui vaut une nouvelle mention TB.
Il arpente le territoire corse, découvrant de nombreux sites, puis prend part à l’étude du néolithique ancien (la Pietra à Ile Rousse) ainsi que de divers habitats de l’âge de bronze ancien et évolué (Monte Ortu, Cateri, Marsulinu). Accomplissant ainsi son souhait d’une retraite active, intelligente, et passionnante ! Un exemple inspirant pour tous …
Questionné sur sa perception de l’époque actuelle et ses problématiques, il évoque l’âpreté de la vie à l’époque de sa jeunesse, à peine imaginable aujourd’hui. Souvent sans eau ni électricité dans les régions rurales. Quinze, voire seize heures de travail journalier était chose courante. Il se rappelle les années 30 et ses cohortes de chômeurs qui mangeaient à la soupe populaire, seule aide dont ils pouvaient bénéficier.
Et la leçon de vie de son histoire, Pierre Neuville l’évoque en ces termes : "Je souhaite que mes petits-enfants et arrière-petits-enfants puissent trouver dans cette vie de galérien de quoi se ressourcer de temps à autre et y puiser suffisamment de force et de courage pour surmonter les aléas de l’existence".
Une invitation à la vie à l’égard de la jeunesse malgré le contexte actuel et son lot de calamités. Une invitation à s’intéresser au passé pour comprendre mieux l’avenir et tenter de vivre intensément l’instant présent, celui qui a réuni les lumiais autour de leur doyen le samedi 6 septembre , dans la bienveillance, l’amitié et la convivialité.
Une invitation à la vie à l’égard de la jeunesse malgré le contexte actuel et son lot de calamités. Une invitation à s’intéresser au passé pour comprendre mieux l’avenir et tenter de vivre intensément l’instant présent, celui qui a réuni les lumiais autour de leur doyen le samedi 6 septembre , dans la bienveillance, l’amitié et la convivialité.
Crédits Photos : Olivier Sanchez / Crystal Pictures
